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Florent Hanin. : Les reprises sont un peu difficiles. On début, on a fait beaucoup de foncier. Le corps doit s'habituer aux charges de travail. C'est une préparation normale et très intense.
C'est à moi de gagner ma place lors de la préparation et des matches amicaux
Lors de l'intersaison, vous avez annoncé, dans un premier temps sur les réseaux sociaux, que votre contrat n'allait pas être renouvelé avant de prolonger une semaine plus tard. Comment avez-vous vécu cette période ?
F.H. : Ma priorité était de prolonger au SCO. Après il y a eu des discussions et un arrêt des négociations. Mais j'ai pu rediscuter avec le coach, les adjoints et Laurent Boissier (directeur sportif). Ensuite, chacun a fait des efforts de son côté. Ma famille est bien ici donc c'était naturel de rempiler à Angers.
Ce mercredi, le SCO a recruté l'arrière gauche de Bordeaux Jacques Ekomié. En Ligue 1, les places seront encore plus chères. Comment vivez-vous cette concurrence ?
F.H. : C'est normal qu'il y ait de la concurrence. Il y en a en Ligue 1, en Ligue 2 et dans n'importe quel club de football. Pour l'élite, le SCO n'allait pas faire une saison avec un seul arrière gauche de 34 ans. Désormais, il y a deux profils différents : un plus expérimenté et un plus jeune. C'est très bien pour le club. La concurrence permet de nous améliorer de jour en jour.
Est-ce que vous partez avec le statut de titulaire ?
F.H. : Comme l'a dit le coach, il y a une préparation qui va permettre d'en savoir plus. Ensuite, il fera ses choix. Personnellement, on ne m'a jamais dit que j'allais partir titulaire ou remplaçant. C'est à moi de gagner ma place lors de la préparation et des matches amicaux. Cela vaut pour moi comme pour tous les autres joueurs de l'équipe.
L'objectif, c'est le maintien. Si on peut l'obtenir directement sans passer par les barrages...
Sur le plan personnel, vous avez bien terminé la saison passée avec notamment un but et deux passes décisives...
F.H. : J'ai rongé mon frein pendant les six premiers mois. L'équipe tournait bien donc c'était normal que le coach ne change pas souvent son onze de départ. Mais je savais que le championnat était long. Pour moi, les choses ont bien tourné à partir de février mais aussi à partir du match à Concarneau (2-4). Je suis rentré et resté dans l'équipe. J'étais un peu plus frais à ce moment-là et comme j'étais dans le rythme, j'ai pu mieux me montrer. J'avais besoin d'enchaîner les matches.
Quel est l'objectif de cette saison 2024-25 en Ligue 1 ?
F.H . L'objectif, c'est le maintien. Si on peut l'obtenir directement sans passer par les barrages... Après, on sait que ça va être compliqué et que le championnat est de plus en plus serré. La saison dernière, on a vécu un beau truc donc il y a une bonne dynamique. C'est très bien ce qu'on a fait, mais désormais, une nouvelle saison commence.
Est-ce qu'il y a des joueurs que vous avez hâte d'affronter ? Ousmane Dembélé sur votre côté gauche ou Gonçalo Ramos par exemple...
F.H. : Bien sûr, on aime toujours jouer contre les meilleurs joueurs même si on sait que ça ne sera pas une partie de plaisir. On a aussi hâte de jouer contre les grosses équipes comme le PSG, l'OM ou l'OL. C'est pour cela qu'on est joueur professionnel.
Mon objectif en revenant en France était de goûter à la Ligue 1
Vous allez jouer votre première saison en L1 à l'âge de 34 ans. Est-ce que vous êtes plus dans l'idée de profiter au maximum ou en mode revanchard au regard de votre parcours atypique (ndlr : il a joué une grande partie de sa carrière au Portugal, en Grèce, en Norvège, en Suisse et en Belgique) ?
F.H. : Je ne suis pas du tout revanchard. Je suis très content de ce que j'ai fait pendant ma carrière. Moi, je vais savourer. Mais dans le bon sens. Je ne veux pas être spectateur. Je veux gagner ma place et jouer. Ça n'arrive pas souvent que des joueurs découvrent la Ligue 1 à cet âge-là. Quand je suis arrivé au Paris FC en 2020, j'ai dit que je revenais en France pour boucler la boucle. J'ai été formé au Havre et je suis parti très jeune. Je n'avais pas vraiment connu le monde professionnel ici. J'ai déjà joué en première division dans plusieurs championnats européens et la Ligue Europa mais l'objectif en revenant en France était de goûter à la Ligue 1.
Parmi vos différentes expériences à l'étranger, quel est a été le moment le plus compliqué à gérer ?
F.H. : En Grèce, ç'a été compliqué (ndlr : il a joué à Panetolikos entre janvier et juin 2014). On va dire que c'était un trou perdu. En plus, c'était loin de ma famille. C'était la première fois que j'étais seul. Lors du mercato, le président de Braga m'a dit que j'allais être prêté sans que j'ai un mot à dire. Une fois arrivé à Athènes, je me suis retrouvé avec un agent que je ne connaissais pas du tout... Après, le plus dur, c'était surtout en Belgique (à Lierse en 2014-15) où ça ne s'est pas bien passé. J'ai été mis un peu au placard.
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Florent Hanin a joué la C3 avec Guimaraes (ici en 2019 contre Arsenal).
Crédit: Getty Images
Est-ce que ces diverses expériences vous ont dégoûté du monde du football ?
F.H. : Non pas du tout. Au contraire. C'est moi qui ai fait le choix de partir même si parfois j'étais un peu obligé. Mais en partant dans ces clubs-là, l'objectif était que je puisse jouer.
Durant les années où vous avez évolué au Portugal, Sergio Conceiçao a souhaité vous recruter...
F.H . : C'était à l'été 2018. J'étais à Belenenses et en négociation avec le Vitoria Guimaraes. Un jour, le président de Belenenses m'appelle : 'Florent, essaie de retarder un peu les choses parce que Porto va certainement faire une offre pour toi'. J'ai essayé de faire traîner les négociations pendant une semaine. Mais d'un autre côté, le projet du Vitoria Guimaraes m'intéressait vraiment aussi. Je ne voulais pas trop attendre pour ne pas me retrouver sans club. Quelques jours après ma signature au Vitoria Guimaraes, le président de Belenenses me contacte de nouveau : 'Porto s'apprêtait à transmettre son offre'. Je ne regrette pas car j'ai vécu de très belles années avec Guimaraes. Après, Sergio Conceiçao, j'aurais également pu croiser sa route lors de la saison 2012-13 quand il entraînait Olhanense. Il était intéressé mais le jour où je devais partir, l'arrière gauche de Braga s'est blessé grièvement à un genou. Au final, le président a annulé mon prêt.
Quels sont vos objectifs désormais pour la fin de votre carrière ?
F.H. : Que mon corps soit en bonne santé pour pouvoir jouer au maximum lors de cette saison de Ligue 1. Personnellement, j'aimerais jouer au plus haut niveau pendant encore trois ou quatre ans. Sur le plan collectif, c'est le maintien du SCO dans l'élite.