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La rapidité à laquelle le vent tourne dans le football emporte Warren Zaïre-Emery et les éloges à son égard. Après avoir parfaitement porté le costume depuis le début de sa carrière, la question de savoir si ce dernier n’est pas finalement trop grand plane autour du titi parisien.
Au lendemain de la septième journée de Ligue 1 et ce match entre l’OGC Nice et le PSG (1-1), Warren Zaïre-Emery peut avoir la gueule de bois. En effet, sur la pelouse de l’Allianz Rivieira, le titi parisien n’a pas rendu la meilleure copie de sa jeune carrière. Dans les colonnes du Parisien et de L’Equipe, le joueur de 18 ans a été crédité de la note de 3/10 : « Agacé par ses coéquipiers, le Français a beaucoup râlé. Par moments, cela lui a fait prendre du retard sur le jeu. Il a été pris de vitesse par Cho avant le corner victorieux du Gym (37e). Une prestation globalement décevante dans un milieu encore en dessous de ce qu’on peut attendre« , relatent nos confrères du quotidien de sport. Ce dimanche soir, Warren Zaïre-Emery a réussi 97% de ses passes (36/37), a récupéré 4 ballons, fait un passe clé, mais n’a réussi aucun de ses 5 dribbles tentés. Chiffre à relativiser, celui des 97% de passes réussies. En effet, le milieu de terrain n’a que très peu fait progresser le jeu de son équipe balle au pied, avec de nombreuses passes latérale, ou vers l’arrière. Dans un rôle assez offensif, ses dribbles manqués sont également à souligner, ayant engendré pas moins de 10 ballons perdus. Sur les phases défensives, Warren Zaïre-Emery a disputé 12 duels, pour seulement 2 remportés. Sur les antennes du diffuseur DAZN, l’éditorialiste Walid Acherchour s’est prêté au jeu de la comparaison entre les deux adversaires directs du soir qu’ont été le titi parisien et Tanguy Ndombele côté niçois : « Ndombele donne la leçon à Zaïre-Emery ce soir Quand on voit Zaïre-Emery aujourd’hui, quand on voit certains joueurs en Équipe de France… le talent, la qualité, Tanguy Ndombele n’a rien à envier à ces mecs-là« .
Car oui, l’Equipe de France est d’actualité pour Warren Zaïre-Emery, qui devrait se rendre à Clairefontaine ce lundi 7 octobre. Une Equipe de France pour laquelle le jeune joueur de 18 ans a décalé son BAC à ce mois de septembre 2024, qu’il a obtenu au lendemain de la rencontre de Ligue des Champions perdu face à Arsenal (2-0). En effet, afin de se concentrer sur le football, le joueur a pris la décision à l’annonce de la liste de l’Euro 2024 de passer son bac de manière décalée. Quelques semaines avant, le PSG annonce sa prolongation le 27 avril dernier jusqu’au 30 juin 2029. Selon les derniers échos de la presse, le titi parisien percevrait désormais un salaire de 8M€ par an. Autant de paramètres qui n’ont cessé de faire croitre la valeur marchande du joueur, atteignant aujourd’hui les 60M€ selon Transfermarkt. Un statut acquis également sur le terrain. En 2023/2024, pour la première saison de Luis Enrique sur le banc du PSG, Warren Zaïre-Emery a pris part à 43 rencontres toutes compétitions confondues, faisant de lui le troisième joueur le plus utilisé derrière Kylian Mbappé (48) et Vitinha (46). Cette saison, après huit semaines de compétition et neuf rencontres toutes compétitions confondues, le milieu de terrain est une nouvelle fois le troisième élément le plus utilisé avec 8 apparitions à égalité avec Achraf Hakimi, et derrière Willian Pacho et ses 9 apparitions. Le natif de Montreuil (93), a disputé 689 minutes cette saison, sur 810 possibles.
Un costume (déjà) trop grand ?
Warren Zaïre-Emery est arrivé dans le groupe professionnel du PSG sous les ordres de Christophe Galtier. Dans un cycle flou, le titi parisien a été baladé du milieu de terrain au couloir droit. Pour sa deuxième saison, celui qui est international français depuis bientôt un an a acquis une confiance de titulaire indiscutable sur le terrain, auprès de Luis Enrique, en se fixant une place dans l’entrejeu, et connaissant ses premières caps internationales en Bleu. Cependant, la confiance accordée interroge aujourd’hui, et le costume a tout d’un costume trop grand pour les épaules de Warren Zaïre-Emery. S’il a moins d’impact dans le jeu, ce dernier enchaîne les prestations moyennes et ne parvient pas à être un leader dans un collectif rajeuni sous les houlette de Luis Campos et Luis Enrique. Ainsi, au crépuscule de sa troisième saison en professionnel, le jeune joueur qui a été précoce jusque-là doit justifier son salaire, son statut, et rendre la confiance accordée par son coach sous les cieux parisiens.
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