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Le Stade Brestois va-t-il progressivement redevenir cette équipe imperméable, qui lui a permis de tutoyer les sommets l'an passé ? Les Ty Zefs, qui avaient fini troisième meilleure défense de L1 en 2023-2024, vont-ils de nouveau faire front commun en championnat ? Les questions sont posées à l'orée de la 7e journée qui oppose le Stade Brestois au Havre, ce dimanche (17h). Car, en la matière, les prestations sont pour le moins ambivalentes depuis le début de l'exercice 2024-2025, en Ligue 1 et en Ligue des champions. Avant cette septième sortie en championnat, le club, après Montpellier et Saint-Etienne (17 buts encaissés), fait figure de troisième pire équipe en la matière (13 unités concédées).
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S'il semble encore précipité d'établir des liens de cause à effet, ou de tirer des conclusions définitives, alors que le Stade n'est apparu en compétition que huit fois jusqu'à maintenant (six fois en L1, deux fois en Ligue des champions), le fait est que les Ty Zefs ont explosé contre Marseille, avec cinq buts pris, et sont repartis de Paris et Auxerre avec trois buts concédés à chaque fois. Mais, qu'ils n'en ont, en revanche, pas pris contre Saint-Etienne, Toulouse et à Salzbourg. Le tout avec une défense centrale souvent revue.
Quatre charnières différentes en huit matchs joués
Quatre duos différents ont été alignés depuis le début de la saison en Ligue 1 et en Ligue des champions. La paire Chardonnet - Le Cardinal, la plus utilisée, a joué quatre fois ensemble. Les deux joueurs totalisent six titularisations chacun, Chardonnet ayant également fait la paire deux fois avec Coulibaly, alors que Le Cardinal est lui apparu une fois avec Ndiaye et une fois avec Coulibaly. Au bout du compte, parmi les quatre centraux, deux duos n'ont pas encore été essayés : Chardonnet - Ndiaye et Coulibaly - Ndiaye.
"Qu'on joue avec un ou un autre, il n'y a pas de problème, à partir du moment où on se parle et qu'on se comprend sur les décisions à prendre" fait valoir Julien Le Cardinal. "Chaque joueur est différent, entre celui qui préfère sortir sur l'attaquant, ou faire autrement, il y a plein d'options différentes. A partir du moment où on se met d'accord et qu'on est sur la même longueur d'onde, il n'y a pas de souci. On s'entraîne tous les jours ensemble, donc on a le temps de voir ces choses là" argue le joueur qui, pour autant, concède ne pas avoir connu, jusqu'ici dans sa carrière, d'aussi fréquentes rotations en charnière.
"Quatre défenseurs centraux proches les uns des autres"
A ses yeux, cela ne relève donc pas d'un duo immuable à installer, mais principalement d'une affaire de communication. A parfaire, d'ailleurs, car son entraîneur Eric Roy ne compte pas, à ce jour, renoncer à cette stratégie de rotation régulière, à tous les étages de son équipe, qu'il a expliqué dernièrement, effectuant par exemple neuf changements dans le onze de départ aligné contre Toulouse en Ligue 1, trois jours après le succès contre Graz en Ligue des champions. "Cela va dépendre des matchs, de l'adversaire, de la forme des uns et des autres, et de la volonté qu'on a de concerner tout le monde. Aujourd'hui, j'ai quatre défenseurs centraux qui sont assez proches les uns des autres" argumente le technicien finistérien, devant les interrogations sur cette manière de faire, lui qui avait fait de la paire Chardonnet - Brassier (transféré à Marseille cet été) un duo indéboulonnable l'an passé. Une année sans Ligue des champions et donc moins de matchs dans le calendrier.
Refuser de prendre des buts, une affaire collective
Il fait d'ailleurs remarquer que la charnière a changé à chaque fois sur les trois derniers matchs, qu'il y en a eu deux sans but concédé (contre Toulouse et à Salzbourg), et un en encaissant trois buts (à Auxerre). "Et ça ne dépend pas que de la charnière et des quatre de derrière, mais c'est un ensemble. Le seul petit bémol du match de Salzbourg, je l'ai dit aux joueurs dans le débriefing qu'on a fait, c'est qu'on a encore concédé, à mon sens, trop de situations et que j'aimerais qu'on arrive à réguler ça. C'est collectif et c'est global, ce n'est pas qu'une affaire de défenseurs. Et puis, les sept premiers buts en L1 (cinq contre Marseille et deux à Lens), on avait un effectif qui était loin d'être celui qui est le nôtre aujourd'hui, c'est à prendre en compte". Une invitation, des attaquants au gardien, à redevenir une équipe qui, collectivement, refuse de prendre des buts.
"Garder les quatre centraux sous pression"
Eric Roy a aussi une volonté :"garder les quatre centraux sous pression, et 'fit' parce que les matchs vont s'enchaîner entre Ligue 1, Ligue des champions et Coupe de France. Aujourd'hui, on n'a pas de suspendu ni de blessé. Ca peut arriver et, si ça arrive dans sur les quatre centraux, il faut que les autres soient opérationnels. Si tu ne les fais jamais jouer, et que tu en as besoin à un moment donné, tu ne peux pas leur reprocher de manquer de rythme. On pratique comme ça pour, aussi, préparer toutes les péripéties qui peuvent nous attendre dans une saison".
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